Joachimsthalerstr. 17.
Cher ami et directeur !
J’entends par Monsieur Fuerstner, mon éditeur, que Msr Astruc est venu à vous contre ma volonté prècise et qu’il vous a dèrangé avec Salomé. Je regrette cela beaucoup et je vous assure, que Monsieur Astruc n’a pas eu aucune autorisation de moi, que je n’ai pas oublié votre désir, faire tout les pourparlers pour Salomé directement avec moi.
Je comprends bien le réfus, que vous avez donné Msr Astruc et je tiens malgré tout, que m’écrit Msr Astruc, qui (je crois) veut empêcher l’èxécution de la Salomé à l’opèra [sic] pour gagner Salomé pour son théatre propre, – je tiens Salomé pour vous et l’opèra à l’automne 1908, comme vous avez décidé, – jusqu’au moment, où vous même me dèclarez : bien merci, je renonce à l’èxécution de Salomè à l’opèra. –
Maintenant il’s’agit [sic] d’une nouvelle èdition française-italienne de la partition de piano, où je veux corriger tous les dèfautes de la [1v] traduction. Vous savez, que Msr. Gailhard a fait faire une nouvelle traduction par un ami, dont m de laquelle ont [sic] me dit, qu’elle soit mieux pour les glangues et les oreilles françaises que l’original de Wilde avec mes changements speciaux de ma melodie original.
C’est pour ça, que j’ai pausé, avant que j’ordonne la nouvelle édition, de vous demander, quelle de ses [sic] deux traductions vous prèférez personellement, main [?]afin que je fais déja maintenant une èdition française, qu’il vous convient absolument au cas que vous mjouez Salomè à l’opèra. Rien plus !
Je vous prie seulement, de me donner un conseil autoritatif, avec lequel vous vous n’obligez pas pour rien !
Est ce que vous permettez, de vous envoyer les deux traductions que vous décidez, quelle vous prèférez ?
[2r] VotPour votre entrèe demain à l’opèra mes désirs les plus sincères ; j’attends avec impatience et avec moi tous les artistes serieux sous votre direction une nouvelle grande »Aëra« dans la vie theatrale de Paris et je vous envoie d’avance mes fèlicitations collegiales et amicales !
Avec les souvenirs les plus cordiales, cher ami et directeur
votre très dévoué
DRichardStrauss.
Excusez mon mauvais Francais [sic] !
Mais j’espère, que vous me comprenez !