Brief
André Charles Messager an Richard Strauss
Freitag, 23. November 1906, Paris

relevant für die veröffentlichten Bände: I/3a Salome, I/3b Salome (Weitere Fassungen)
[1r] [André Messager:]

Confidentiel

Mon cher et illustre Maitre.

Je lis dans les journaux d’ici que M: Gailhard, directeur actuel de l’Opéra, a l’intention de monter votre »Salomé« et vous a écrit pour obtenir votre consentement. Je vous en prie, au nom du ciel, ne prenez aucun engagement avant de vous être bien renseigné. Dans l’état actuel des choses, »Salomé« ne peut pas être représenté dans de bonnes conditions à l’Opéra. Monsieur Gailhard est arrivé à la fin de son privilège, il ne sera très vraisemblablement pas renommé Directeur et il ne parle de [1v] monter votre ouvrage que pour le faire une réclame personnelle et essayer, par ce moyen, d’obtenir la renomination du Ministre des Beaux-Arts. La Société des Grandes Auditions, présidée par M.me la Comtesse Greffulhe n’offre pas la moindre garantie artistique au point de vue de l’exécution. C’est cette Société qui a monté et exécuté l’anété dernier le »Dream of Gerontius« de Elgar et en a fait un four lamentabl[e]. Il serait mille fois dommage que votre œuvre soit montée à l’Opéra dans de senmblables conditions et j’ai voulu vous en prévenir [2r] à cause de la grande admiration que j’[ai] pour vous. Je ne vous cache pas, du reste, que je suis moi-même candidat à la direction de l’Opéra et que si je suis nommé j’ai la ferme intention de monter »Salomé« avec tout le culte artistique qu’elle mérite. Mais ne croyez pas que je parle ici dans un intérêt personnel, meJe ne suis que l’interprète de l’opinion de tous les artistes.

[J]e compte aller à Berlin pour la première représentation le 3 Décembre et je vous serai infiniment obligé de me dire si je pourrai me procurer deux places (ou même trois.)

Vous me rendrez grand service en me facili[2v]tant l’achat de ces places et vous m’excuserez d’abuser ainsi de votre complaisance.

On me dit que M: Gailhard a chargé M: Hermann de négocier avec vous, je vous demande de ne pas lui parler de ma lettre, je désire que ceci reste entre vous et moi.

Croyez, mon cher et illustre Maitre, à tous mes meilleures sentiments de haute admiration
A. Messager

[unbekannte Hand:] Koppel

Bemerkung

Der Brief ist gelocht, dadurch fehlende einzelne Buchstaben wurden in eckigen Klammern ergänzt.

Der Brieftext ist vollständig in lateinischer Schrift verfasst.

verantwortlich für die Edition dieses Dokuments: Claudia Heine

Quellennachweis

  • Original: Richard-Strauss-Archiv (Garmisch-Partenkirchen), ohne Signatur (Autograph) (Transkriptionsgrundlage)

    • Hände:

      • André Messager (handschriftlich)
      • unbekannt (handschriftlich)
    • Autopsie: 2019-05-14

Zitierempfehlung

Richard Strauss Werke. Kritische Ausgabe – Online-Plattform, richard‑strauss‑ausgabe.de/d36255 (Version 2021‑09‑29).

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