Cher ami
Vous m’avez fait une grande joie en m’envoyant votre portrait. C’est une superbe gravure, d’une vigueur incisive et profonde : Vous y êtes très vivant, et tel que je vous ai vu quelquefois, quand vous êtes absorbé dans vos pensées. – Quant à la dédicace, vraiment je suis honteux que vous parliez de »collaboration« à propos des quelques petites observations que je vous ai écrites : cela ne valait pas la peine d’en parler, et ç’avait été un double plaisir [1v] pour moi ; de vous rendre un petit service, et de lire votre Salomé ! – Je vous remercie de tout cœur de votre présent amical.
J’ai joué à votre »tête«, pour son arrivée, de sa propre musique, – de la musique de Guntram et de Feuersnot.
Je vous serre bien affectueusement la main
Romain Rolland.
Je n’ai pas pu lire le nom du graveur. Quand vous m’écrivez, dites-moi son nom, je vous prie. Il a fait une belle œuvre.