Joachimsthalerstr. 17.
Cher monsieur Astruc !
C’est absolument impossible, qu’un auteur, qui a vraiment lû les statutes de la sociètè des auteurs dramatiques et qui n’est pas fou, peut souscire [sic] ce contract avec la société. Quant à mes confrères français, le quels j’éstime beaucoup, leur opinion dans cette action ne peut pas me dèterminer de faire une grande bêtise.
Les meilleurs autorités dans les questions du droit d’auteur, que j’ai demandé, ont déclaré, qu’un auteur du bons [sic] sens ne peut pas souscrire le pouvoir de la sociètè française. Enfin ou: vous faites un contract special avec la sociètè francaise [sic] pour reprèsenter la seule Salomé en France sous conditions prècisées par moi même (sans que je suis obligé de devenir membre de la sociètè) – [Seitenwechsel] ou Monsieur Gailhard fait un contract direct avec moi, pour prendre la [sic] droit de la réprésentation de moi même, sans engager la sociètè dans cette affaire –
au cas que ces deux possibilités sont impossibles, je regrette beaucoup d’être obligé, de renoncer à une réprésentation de Salomé à Paris.
A Bruxelles on jouera Salomé sans sociètè après un contract spécial avec moi et ç’a [sic] va. À Bruxelles on prend ma traduction française et on la trouve excellente.
Ça va aussi !
N’insistez plus : c’est inutile.
Ou sur un des chemins donnès par moi en haut ou non !
Avec mes meilleurs complimentsvotre dévoué
DrRichardStrauss.